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La mémoire historique en Espagne :  un engagement envers la vérité et la justice 
L’ Espagne a été un théâtre d’évènement majeurs au cours du XXe siècle, notamment la guerre civile espagnole (1936-1939) et la longue dictature du général Francisco Franco qui a suivi. Ces périodes ont laissé des cicatrices profondes dans la société espagnole, et la question de la mémoire historique est devenue un sujet de débat passionné au fil des années.

Contexte historique
La guerre civile espagnole, déchirant le pays entre les républicains et les nationalistes s’est déroulée de 1936 à 1939. la victoire des nationalistes, dirigés par Franco, a donné lieu à une dictature qui a duré jusqu’à la mort du leader en 1975. Durant ces années, d’innombrables violations des droits de l’homme ont été commises, laissant un héritage complexe à la société espagnole.

Transition démocratique et amnistie
La mort de Franco a marqué le début d’une transition démocratique en Espagne. Cependant, cette période a également été marquée par une loi d’amnistie en 1977, aussi appelée « la pacte de l’oubli », qui a empêché la poursuite judiciaire des crimes commis pendant la guerre civile et la dictature, favorisant l’oubli de la période franquiste, et laisse derrière la répression. Cette mesure était destinée à favoriser la réconciliation nationale, mais elle a également suscité des critiques en raison de son impact sur la justice et la reconnaissance des victimes.

Adoption de la loi
La loi sur la mémoire historique a été voté en Espagne en 2007, marquant une étape importante de la reconnaissance des injustices commises pendant la guerre civile et la dictature franquiste. Cette législation visait a établir des mesures en faveur de la justice, de la vérité et de la réparation  pour les victimes et leurs familles.

Les principaux points de la loi  :
……1. la reconnaissance des victimes :  la loi reconnaît officiellement les victimes de la guerre civile et de la dictature, cherchant à rétablir leur dignité et à réparer le préjudice subi par elles et leurs familles.
……2. retrait des symboles : la législation prévoit le retrait  des symboles franquistes des espaces publics, y compris des noms de rues et de monuments. C’est aussi en lien avec cette loi qu’a été décidée l’exhumation de Francisco Franco, en 2019, de la Valle de Los Caídos.
……3. aide aux familles des disparus :  la loi prévoit des mensures pour aider les famille  localiser et exhumer les restes de leurs proches disparus pendant la guerre civile et la dictature.
…...4. droits et accès à l’information : les descendants des victimes ont le droit d’accéder aux documents officiels et aux archives pour obtenir des informations sur leurs proches disparus.

Bien que la loi ait été saluée comme une avancé significative vers la reconnaissance des injustices du passé, elle n’a pas été sans controverse. Certains estiment que la loi aurait pu être plus ambitieuse, tandis que d’autres la voient comme un premier pas important vers la réconciliation nationale.

Depuis 2007, la question de la mémoire historique en Espagne à continué à évoluer. certains ont plaidé pour des amendements et des ajustements pour renforcer l’efficacité de la loi, tandis que d’autres ont appelé à une réflexion plus profondes sur la manière de traiter les conséquences de cette période sombre de l’histoire espagnole.

La loi sur la « mémoire démocratique »
La loi dite de « mémoire démocratique » est entrée en vigueur en 2022, marquant une étapes significative dans les efforts du gouvernement présidé par Pedro Sanchez pour apporter « dignité, réparation et justice » à l’Espagne soulignant que selon lui, « la mémoire c’est une démocratie ».
Cette avancée législative représente une victoire majeure pour les victime du franquisme. Désormais, l’Etat assume la responsabilité de la recherche des victimes, finançant les investigations et les procédures liées aux dépouilles. une avancé notable concerne également la reconnaissance des bébés qui ont été volés pendant la dictature comme des victimes, marquant ainsi une première reconnaissance officielle pour ces individus jusqu’alors négligés.

En outre, cette loi élargit considérablement les opportunités pour diverses personnes de demandé la nationalité espagnole. Parmi les bénéficiaires potentiels figurent les enfants et petits-enfants d’Espagnols exilés pendant la dictature, ainsi que les enfants de femmes espagnoles ayant perdu leur nationalité e raison du mariage. ayant perdu leur nationalité en raison du mariage.

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